Une longue tradition, en Occident, a fait des abeilles le modèle idéal de l’organisation sociale. Aux dernières nouvelles[1] , elles quittent ce registre passif de « modèle » pour entrer bien activement dans les controverses par lesquelles les humains s’organisent. On leur demande de prendre position par rapport à deux théories rivales : d’une part, celle de nombreux apiculteurs voyant dans les pesticides la cause de la disparition des abeilles — comme celle de bien d’autres êtres ; d’autre part, la théorie de la firme productrice de ces pesticides, affirmant que les abeilles meurent en fait de malnutrition, due aux pratiques de la monoculture. L’entreprise a donc créé à cet effet des sites de nourrissage. Certes, sans pesticide.
Les abeilles ne sont pas les seules à être impliquées dans la manière dont les humains s’organisent. La primatologue Jane Goodall réaffirme qu’on ne peut sauver les chimpanzés qu’en s’occupant du bien-être de ceux qui en ont la garde.[2]
Chaque animal peut aujourd’hui devenir l’allié d’un groupe. Si les intérêts convergent, l’alliance peut réussir. Sinon… Allez voir du côté de la Guyane et du parc naturel qui s’y crée[3]. Il semblerait qu’on y a pensé à la survie des animaux en négligeant totalement celle des humains qui partagent leur existence.
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