Troisième partie de l'entretien avec Olivier Couder, qui nous parle un peu plus du spectacle Hier, c'est mon anniversaire, présenté samedi et dimanche aux Rencontres à Chelles...
3. Hier, c’est mon anniversaire est le fruit d’une rencontre avec l’écrivain Eugène Durif, pour qui l’univers de la folie est source d’inspiration. Comment s’est déroulée cette collaboration ?
"De façon très libre. Eugène est venu rencontrer les comédiens. Nous devions à l’époque nous implanter dans le Vexin, et la trame du spectacle devait tourner autour de cette question : comment aborder une région complexe et indéfinissable (région à la fois rurale, de grande banlieue, composée de strates de populations hétérogènes) lorsqu’on est une compagnie de théâtre, elle aussi difficilement définissable, composée de personnes en situation de handicap ? Nous sommes partis en minibus visiter le Vexin, une ferme, une mairie, un hôpital, etc. Eugène nous accompagnait et prenait des notes.
Il reste de ce dispositif un aspect « Vol au-dessus d’un nid de coucous », assez présent dans le texte, une « échappée belle » tour à tour réjouissante et angoissante.
Lorsqu’il a été fini, Eugène nous a livré le texte, puis il est venu en parler avec nous
pour répondre aux questions que nous nous posions. Enfin il nous a laissé une totale liberté
dans la façon de monter la pièce, que ce soit au niveau des choix d’interprétation ou dans
les coupes à y opérer. Il a même accepté de réécrire la scène de la fin, car nous tenions à
ce que la fête un peu décalée qui clôture le spectacle comporte des répliques courtes qui
s’approchent plus précisément du vécu et des capacités de certains des comédiens de la
compagnie."
(à suivre...)
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