A nous la Villette!

Témoignage spectateur: Le décalage fait sens (Rumeur de Lotte van den Berg)

C'est une boite en bois posée entre le point info et le café de la musique, sortie du métro porte de pantin.
Rectangle, sur une face une vitre.
On entre dans cette boite, sur des estrades mises le fond on s'installe et là, le spectacle commence.
Ce qu'il y a à voir se joue entre le dedans et le dehors.

La rue, les passants, ces autres et cet espace auquel on appartenait il y a quelques minutes à peine sont mis à distance par la boîte,
le réel devient le décor.
4 personnages acteurs nous relient à cet extérieur : ramènent des choses ramassées, achetées et interagissent avec ce décor vivant.
Rien d'exceptionnel dans tout ça ou plutôt si : la distance.
Le décalage fait sens,  nous pousse à voir le quotidien autrement. On rit.
Anna

Témoignage spectateur: Plongée dans l'art de la parole (Bafouilles)

Bafouilles est un imbroglio de locutions rempli d’humour. Cette pièce nous rappelle par la forme et l’esprit « La Linea » d’Osvaldo Cavandoli et les Schadocks. Jean-Pierre Larroche (concepteur du spectacle) à l’image d’Eugène Ionesco, s’amuse avec nos expressions courantes. De la simplicité de nos usages de langages, la compagnie « Les ateliers du spectacle » se délecte à définir le difficilement explicable.

Prévenu, dès les premières minutes : « Voir c’est toujours mieux que parler », nous plongeons dans un monde pluri artistique. Contrairement au théâtre classique, la parole et les acteurs ne sont pas au devant de la scène. Inspiré du théâtre de l’absurde,  la compagnie crée un nouveau courant : celui du théâtre de geste, de son et d’objet. Pour illustrer ce genre,  il nous est expliqué « qu’on ne peut rien raconter, car sinon on perd la vérité». Mis en avant, les objets, le silence, le bruit, le dessin sont utilisés à bon escient et donnent sens à la pièce. En cette ère d’hyper communication et d’hyper sophistication, ce nouveau genre apporte une vraie réponse sur l'art de la parole.
Lydia.

10 adhérents à la Une - Afrique[s]

Dans le cadre du festival AFRIQUE[S], nous avons accueilli nos "10 adhérents à la Une" à l'occasion de la première du spectacle de Kettly Noël, "Chez Rosette".
Retrouvez dès maintenant leurs impressions et commentaires.

Le festival continue jusqu'au 12 juillet, avec, au programme :

> Le Sacre du Printemps (8 au 12 juillet)

> Les Lauréats 2008 des Rencontres "Danse l'Afrique Danse !" (8 et 9 juillet)

> Awadi présente "Présidents d'Afrique" (12 juillet)

Toute l'actu du festival sur villette.com !

Lili Handel – Blood, poetry and music from the white whore’s buduar

La performance d'Ivo Dimchev au festival "100 Dessus Dessous" surprend :

"Ivo Dimchev est d'ores et déjà l'un de nos frissons de l'année"
Les INROCKUPTIBLES

photo © PE. Rastoin

Podcast du jour : Hamlet et slam

Aujourd'hui à l'Espace Prévert de Savigny-le-Temple à 18h, la compagnie l'Unijambiste revisite  Hamlet dans une version roller et vidéo, slam et électro (avec un joli casting pour la bande son, dont Tepr et des membres d'Abstract Keal Agram)... Un sacré lifting pour Mr Shakespeare, et le dernier podcast des Rencontres (snif).

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Rencontres(s) avec Olivier Couder (4)

Suite et fin de notre entretien avec Olivier Couder... Vous aurez maintenant toutes les clés, ou presque, de la pièce Demain Hier, c'est mon anniversaire... ça se passe à Chelles, salle Albert Caillou, à 18h hier demain et à 15h dimanche. Pour plus d'infos, vous pouvez bien sûr jeter un coup d'oeil sur le site des Rencontres.

4. La pièce aborde, avec distance, humour, dérision et lucidité, le fonctionnement des institutions médico-sociales et la place des personnes handicapées. Avez-vous l’impression que le regard sur le handicap évolue ?
"Je ne me sens pas en mesure de répondre à une question aussi vaste, qui impliquerait d’étudier de multiples facteurs, économiques, sociologiques, psychologiques, culturels, politiques corrélés entre eux. Je me contente de faire quelques remarques : Je constate une véritable prise en compte du handicap en France qui n’existait pas, ou pas autant il y a seulement dix ans. Concernant plus particulièrement le domaine de la culture, la situation était catastrophique. Les personnes en situation de handicap étaient exclues de toute forme de pratique culturelle.

Rencontres(s) avec Olivier Couder (3)

Troisième partie de l'entretien avec Olivier Couder, qui nous parle un peu plus du spectacle Hier, c'est mon anniversaire, présenté samedi et dimanche aux Rencontres à Chelles...

3. Hier, c’est mon anniversaire est le fruit d’une rencontre avec l’écrivain Eugène Durif, pour qui l’univers de la folie est source d’inspiration. Comment s’est déroulée cette  collaboration ?
"De façon très libre. Eugène est venu rencontrer les comédiens. Nous devions à l’époque nous implanter dans le Vexin, et la trame du spectacle devait tourner autour de cette question : comment aborder une région complexe et indéfinissable (région à la fois rurale, de grande banlieue, composée de strates de populations hétérogènes) lorsqu’on est une compagnie de théâtre, elle aussi difficilement définissable, composée de personnes en situation de handicap ? Nous sommes partis en minibus visiter le Vexin, une ferme, une mairie, un hôpital, etc. Eugène nous accompagnait et prenait des notes.

Rencontre(s) avec Olivier Couder (2)

Suite de l'entretien avec Olivier Couder, metteur en scène et directeur artistique du Théâtre du Cristal, pour son spectacle Hier, c'est mon anniversaire.

2. Le fait de travailler avec des comédiens handicapés modifie-t-il votre travail de metteur en scène ?
"Oui et non. Le travail reste identique sur le fond : mettre en scène, c’est toujours articuler un langage dramaturgique commun aux acteurs et aux autres moyens de la représentation (décor, lumière etc.), en affinité avec un texte ou un projet donné. Les bases du jeu d’acteur sont les mêmes et le travail de formation ou de création est à peu de choses près identique. Remarquons que le talent, réel ou supposé, des personnes handicapées est encore l’objet de nombreux clichés. On a par exemple longtemps pensé, certains pensent encore que le handicap ou la maladie empêchent ou limitent considérablement le talent des personnes handicapées, condamnant l’intérêt esthétique de leurs productions à un statut de seconde zone.

Rencontre(s) avec Olivier Couder (1)

Olivier Couder a fondé le Théâtre du Cristal en 1989. Depuis, il a mis en scène et dirigé une quinzaine de spectacles, dont sept sont joués par des personnes handicapées mentales. Nous l'avons interrogé sur son approche particulière du théâtre et la pièce Hier, c'est mon anniversaire, qui sera présentée à Chelles samedi 4 et dimanche 5 novembre. Chaque jour sur le blog jusqu'à samedi, une question, une réponse...

1. D’où vient cette volonté de confronter le monde du théâtre à celui du handicap ?
" L’ampleur progressive prise par ce travail tient à plusieurs raisons. Sur un plan personnel, j’apprécie souvent le contact avec les personnes dites handicapées, et leur façon d’aborder le théâtre. Elles n’ont pas le désir superficiel de plaire avec son cortège de faux-semblants et de vraies compromissions, de désir de paraître, de plan de carrière. Il y a une véritable affinité avec l’oeuvre de Beckett, qui voulait dire la condition humaine en cherchant une nudité de l’écriture et un dépouillement du langage.

Thank You, Ferré

2 dates à noter  sur vos agendas du week-end : samedi 28 (demain) et dimanche 29 à 14h30 à l'ECM Le Chaplin de Mantes, la compagnie Désir des Arts présentera "Expérience Ferré". Ce projet de Régis Flores autour de l'oeuvre du "lion" Léo, mêlant danse, musique et textes, est interprété par 8 jeunes  nantais. Extraits d'un chantier où l'on se joue des conventions temporelles et poétiques.